mercredi 29 janvier 2014

"Les enfants sont sans passé et c'est tout le mystère de l'innocence magique de leur sourire."
Milan Kundera





 

dimanche 26 janvier 2014

Louis dort

Huit mois sans sculpter.
Huit mois à retarder sans cesse le moment de m'y remettre, comme si j'avais peur de ne plus pouvoir...
Et aujourd'hui, je me suis décidée à ouvrir le bac de terre d'Impruneta...
Pour voir...
Elle n'a pas bougé, ni trop sèche, ni moisie, elle m'attendait!
J'ai plongé les mains et modelé facilement ce bébé.
Première ébauche en quelques heures.



 

mercredi 22 janvier 2014

Parfum vénitien...

 
 
 


Une musique à mon gré bien supérieure à celle des opéras, et qui n'a pas sa semblable en Italie ni dans le reste du monde, est celle des scuole. Les scuole sont des maisons de charité établies pour donner l'éducation à de jeunes filles sans bien, et que la république dote ensuite, soit pour le mariage, soit pour le cloître. Parmi les talents qu'on cultive dans les jeunes filles, la musique est au premier rang. Tous les dimanches, à l'église de chacune de ces quatre scuole, on a durant les vêpres des motets à grand chœur et en grand orchestre, composés et dirigés par les plus grands maîtres de l'Italie, exécutés dans des tribunes grillées uniquement par des filles dont la plus vieille n'a pas vingt ans. Je n'ai l'idée de rien d'aussi voluptueux, d'aussi touchant que cette musique : les richesses de l'art, le goût exquis des chants, la beauté des voix, la justesse de l'exécution, tout dans ces délicieux concerts concourt à produire une impression qui n'est assurément pas du bon costume, mais dont je doute qu'aucun cœur d'homme soit à l'abri. Jamais Carrio ni moi ne manquions ces vêpres aux Mendicanti, et nous n'étions pas les seuls. L'église était toujours pleine d'amateurs : les acteurs mêmes de l'Opéra venaient se former au vrai goût du chant sur ces excellents modèles. Ce qui me désolait était ces maudites grilles, qui ne laissaient passer que des sons, et me cachaient les anges de beauté dont ils étaient dignes.

Les Confessions (Livre XII)
Jean-Jacques Rousseau

dimanche 12 janvier 2014

J'écris...




Plus rien sur ce blog... Non, ce n'est pas la paresse qui s'est emparée de moi en 2014 mais ce que je fais ne se voit pas...
J'écris.
Mon nouveau roman...
Lentement.
Quelques lignes chaque jour.
Faire des recherches historiques, encore et encore.
Écrire une heure, revenir, corriger, recommencer...
Tout cela est invisible pour vous mais occupe mon temps et mon esprit à m'en donner parfois des insomnies.
J'écris mentalement la suite de l'histoire dans mon lit, mentalement et évidemment je ne dors pas.
Je me relève pour noter les idées et je reste jusqu'à six heures du matin devant l'écran d'ordinateur.
Voilà comment se passent mes jours et mes nuits de 2014.

En avant-première, un poème que le héros de mon histoire écrit à son amoureuse...

Salve Regina

Sainte Marie mère de Dieu
Si seulement vous existiez
Vous pourriez exaucer mon vœu
Si j’implorais votre pitié.


Je vous dirais que je suis triste
Puisque demain je pars au loin
Que je m’enfuis en égoïste
L’abandonnant à vos bons soins.


Posez la grâce sur ses cheveux
Et soufflez-lui des choses douces
Si la pluie emperle ses yeux
Que votre attention la repousse.


Sainte Marie mère de Dieu
Dont la statue est dans l’église
Protégez-la de votre mieux
Afin que son cœur ne se brise.